Certaines bonnes âmes pensent que l'on ne devrait pas prendre de mesures à l'encontre des révisionnistes, négationnistes ou racistes pour cause de liberté d'expression... C'est oublier que la liberté d'expression, comme la Liberté tout court, ne signifie pas qu'on ait le droit de faire tout et n'importe quoi. Le fantasme de la Liberté sans bornes est infantile et illusoire ; la Liberté a des limites précises : elle s'arrête là où commence celle des autres.

La parcelle de Liberté que l'on appelle "liberté d'expression" ne déroge pas à la règle : on peut tout dire, tout écrire, à partir du moment où ces paroles et ces écrits ne portent pas atteinte aux droits fondamentaux de la personne humaine. Dans le cas contraire, on se met en infraction avec les Droits de l'Homme auxquels notre Constitution se réfère explicitement.

Que font les révisionnistes en niant, en "réajustant", le chiffre des victimes des camps d'extermination nazis ? Ils excusent le crime de la manière la plus odieuse qui soit : comme si l'horreur du génocide ne tenait qu'au nombre de génocidés !!! Quand bien même ils n'auraient été "que" 1000, le crime aurait été immense et inexpiable. En tentant d'euphémiser le crime nazi, ils se font les complices objectifs de toutes les abominations passées et à venir (hélas...) des porteurs de croix gammées, ce qui va à l'encontre de la morale républicaine et de ses lois premières ; je ne parle même pas de la loi Gayssot, de la loi du 1/07/1972 ou des lois de 1881, mais des lois qui fondent la démocratie, c'est-à-dire les Droits de l'Homme.

En clair : les dits ou les écrits révisionnistes, racistes, qui poursuivent des objectifs aussi abominables, aussi inhumains, n'ont pas droit de cité dans le débat démocratique parce qu'ils se placent de fait hors de tout humanisme, en bafouant les libertés fondamentales.

Mais pour vraiment se convaincre de l'incompatibilité du FN avec la démocratie, il suffit d'écouter Jean-Marie Le Pen pérorer devant les journalistes… Extrait du "Grand Jury RTL – Le Monde – LCI" :

Le Pen : […] Jamais on n'a pu me pendre en défaut sur le respect de la démocratie, de la République…
Journaliste : Et de la déclaration des droits de l'homme ?
Le Pen : Je ne suis pas obligé de signer la Déclaration des droits de l'homme. Vous êtes extraordinaire !
Journaliste : C'est un fondement de la république.
Le Pen : Non, ce n'est pas vrai.
Journaliste : Si.
Le Pen : Votre République !

(lire FN / DL : même combat)

2/3

 

Mais hurler contre le FN ne sert à rien si l'on n'a pas identifié les causes de son enracinement dans les esprits, à savoir l'augmentation de la précarité et de la misère économique et sociale qui créent un climat d'aigreur et de défiance vis-à-vis d'autrui, exacerbé par une idéologie économique qui impose à tous d'être "le meilleur"… et qui par définition refuse ce poste à la majorité !

Bref, saper les fondements de l'extrême droite, c'est avant tout saper ce terreau de rancœurs sur lequel elle prospère, en luttant contre les effets néfastes d'un capitalisme mondial qui ne crée que chômage, précarité et anxiété.

L'association ATTAC (Association pour une Taxation des Transactions financières pour l'Aide aux Citoyens) propose des solutions audacieuses pour remédier à ces maux. Pour une présentation d'ATTAC sur ce site, cliquez ici :

 

Passez à l'Attac !

 


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